1.1 Quelle est la base légale des directives DEEE et RoHS
?
1.5 Les Directives DEEE et ROHS s’appliquent-elles aux batteries
?
1.6 Les Directives DEEE et ROHS s’appliquent-elles aux cartouches
d’encre ?
1.14 Qu’entend-on par « produits infectés » ?
1.15 Qu’entend-on par « jeux vidéo » ?
2.1 Qu’entend on par « mise sur le marché » ?
2.2 Est ce que les taux de concentration maximum sont établis
par la directive ROHS ?
2.3 Est ce que la réutilisation des dispositifs est couverte par
les objectifs de la DEEE ?
La directive 2002/95/CE sur la limitation
de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements
électriques et électroniques (directive dite « RoHS
») et la directive 2002/96/CE sur les déchets d’équipements électriques
et électroniques (DEEE) sont entrées en vigueur le 13 février 2003
et devaient être transposées dans les droits nationaux avant le 13
août 2004.
Ce recueil des questions les plus fréquemment
posées (FAQ) a pour but d’aider les autorités des différents Etats
membres à interpréter ces deux directives. Il peut également servir
de référence aux acteurs économiques, qui devront néanmoins se conformer
aux dispositions nationales de transposition des directives.
Ce recueil reflète la vision de la Commission,
et, en tant que tel, n’a pas force obligatoire : seule la Cour de
justice des Communautés européennes est compétente pour donner une
interprétation contraignante de la législation communautaire. Interprétation
qui ne peut aller en deçà ni se substituer aux exigences des deux
directives. Elles s’imposent aux Etats membres quant aux objectifs
à atteindre mais ceux-ci disposent d’une marge d’appréciation quant
à la manière dont ils vont les intégrer dans leur système juridique.
Les directives RoHS
et DEEE ne confèrent pas de droit, et n’imposent pas d’obligations
en tant que telles aux citoyens communautaires. Elles s’adressent
uniquement aux Etats membres, et les droits et obligations des citoyens
ne découleront que des mesures prises par les autorités de chaque
Etat membre pour les mettre en oeuvre.
Ceci est un document évolutif. Il est donc
susceptible d'être régulièrement révisé, en fonction des diverses
expériences de mise en oeuvre des textes dans les Etats membres et
des développements futurs de la politique de gestion des déchets en
général.
1.1 Quelle est la base légale des directives DEEE et RoHS ?
La directive DEEE est basée sur l’article
175 du Traité. Les Etats membres peuvent adopter des mesures plus
contraignantes pour la protection de l’environnement à condition qu'elles
soient conformes au droit communautaire (notamment le principe de
libre circulation des marchandises des articles 28-30 du Traité).
L’annexe IA de la directive DEEE liste les catégories de produits
couverts et l’annexe IB liste une série de produits relevant de ces
catégories.
Dans la mesure où cette liste n'est pas
exhaustive, les Etats membres seraient en principe fondés à inclure
de nouveaux produits dans la législation nationale transposant la
directive DEEE. L’objectif premier de cette directive est de prévenir
les déchet d'EEE et, partant, de promouvoir
leur réutilisation, recyclage ou toute autre forme de traitement,
ceci afin de réduire la mise au rebut des équipements électriques
et électroniques. La directive vise également à améliorer l'engagement
en faveur de la protection de l'environnement de tous les acteurs
impliqués dans le cycle de vie des équipements électriques et électroniques
: producteurs, distributeurs, consommateurs et opérateurs de traitement
des DEEE.
La directive RoHS
est basée sur l’article 95 du Traité. L’objectif de cette directive
est de rapprocher les législations des Etats membres sur les limitations
de l’utilisation des substances dangereuses dans les équipements électriques
et électroniques afin de protéger la santé humaine et de participer
à une collecte et un traitement durable des DEEE.
1.2 Quels sont les critères qui permettent de déterminer si un produit est soumis à la directive RoHS ?
Critères pour qu’un équipement soit considéré
comme soumis à la directive 2002/95/CE |
Interprétation |
Exemples de produits
non soumis à la directive RoHS |
1 Equipements « fonctionnant grâce à des courants électriques ou à de
champs électromagnétiques, et équipements de production, de
transfert et de mesure des ces courants et champs" (Art.RoHS
3.a) |
Dans le cadre
de cette directive, « fonctionnant grâce à » signifie que
l’équipement doit dépendre du courant électrique ou des champs
électromagnétiques pour pouvoir fonctionner. En d’autres mots,
l’électricité est la source d’énergie primaire (i.e
: ni pétrole, ni gaz) Cela signifie également qu’en l’absence
de courant électrique, l’appareil ne peut remplir ses fonctions
de base. Si l’énergie électrique n’est utilisée que pour des
fonctions de soutien ou de contrôle, ce type d’équipement
n’est alors pas couvert par la directive 2002/96/CE. |
§
ignition piezo électrique §
moteur à combustion à ignition §
tondeuse à gazon à essence §
outils pneumatiques §
gazinière avec une horloge électrique §
ours en peluche à piles. |
2 Equipement conçu pour être utilisés à une tension ne dépassant pas
1000 volts en courant alternatif et 1500 volts en courant
continu. (Art RoHS 2.1) |
|
§
ignition piezo électrique (>1500 V) §
commutateur haute tension |
3 Entrent également dans le champ d'application : les ampoules électriques
et les luminaires domestiques (Art RoHS
2.1) |
|
§
dispositifs médicaux §
les instruments de surveillance et de contrôle (catégories 8 et 9 de
la directive DEEE) |
4 Equipement qui n’est pas couvert par des "dispositions communautaires
spécifiques en matière de gestion des déchets" (RoHS 2.2) |
|
§
Radios de voiture |
5 Pièces détachées pour la réparation, la réutilisation d’équipement
électrique ou électronique mis sur le marché depuis le 1er
juillet 2006 (Art. RoHS 2.3) |
La directive
ne s’applique pas aux pièces détachées destinées à un équipement
mis sur le marché avant le 1er juillet 2006 si celles-ci prolongent
sa durée de fonctionnement par une mise à jour de ses fonctionnalités
ou par l'amélioration de sa capacité. |
|
6 Equipement militaire (Art. DEEE 2.3) |
Les équipements
militaires sont exclus des catégories de l’annexe IA de la
directive DEEE, et ne sont, par conséquent, pas couverts par
la directive RoHS |
§
Armes, munitions, matériel de guerre. |
La Commission estime qu'est exclu du champ
d'application de la directive RoHS, un équipement
faisant partie d’un autre type d’équipement lui même exclu du champ
d'application de cette directive.
Par conséquent, tout équipement qui est
spécialement conçu pour être installé dans des avions, des bateaux
ou d’autres moyens de transport est hors du champ d'application de
la directive RoHS.
1.3 Les critères pour déterminer si un produit entre dans le champ d’application de la Directive DEEE
Critères pour qu’un équipement soit couvert
par la Directive 2002/96/CE (DEEE) |
Interprétation |
Exemples
de produits hors du champ d’application de la directive DEEE |
1 Equipement, "fonctionnant grâce à des courants électriques ou
à des champs électromagnétiques et les équipements de production,
de transfert et de mesure de ces courants et champs"
[DEEE Art. 3 (a)] |
Dans le cadre
de cette directive, « fonctionnant grâce à » signifie que
l’équipement doit dépendre du courant électrique ou des champs
électromagnétiques pour pouvoir fonctionner. En d’autres mots,
l’électricité est la source d’énergie primaire (i.e
: ni pétrole, ni gaz). Cela signifie également qu’en l’absence
de courant électrique, l’appareil ne peut remplir ses fonctions
de base. Si l’énergie électrique n’est utilisée que pour des
fonctions de soutien ou de contrôle, ce type d’équipement
n’est alors pas couvert par la directive 2002/96/CE. |
§
Ignition piézoélectrique §
Moteur à combustion à ignition §
Tondeuse à essence §
Outils pneumatiques §
Ours en peluche à pile |
2 Equipement "conçu pour être utilisé à une tension ne dépassant
pas 1000 volts en courant alternatif et 1500 volts en courant
continue" [DEEE Art, 3 a] |
|
§
Ignition piézoélectrique (> 1500 V) §
Commutateur haute tension |
3 Equipement "relevant des catégories énumérées à l'annexe I A"
[DEEE Art 2.1 et l'Annexe I] Exclu de la catégorie 6 : gros
outils industriels fixes |
"Les
gros outils industriels fixes" sont des machines ou des
systèmes, composés d'une combinaison d'équipement, de systèmes,
de produits finis et/ou de composants, dont chacun est conçu
pour être utilisé exclusivement dans l’industrie, fixé de
manière permanente et installé par des professionnels à un
endroit déterminé dans une machine ou un bâtiment industriel
pour exécuter une tâche spécifique. Non destinés à être placés
sur le marché en tant qu’unité fonctionnelle ou commerciale
individuelle 1 |
§
plates-formes pétrolières §
pas d’exemption générale pour l'équipement d'approvisionnement commercial.
Les critères ne sont pas liés à la taille, mais au fait que
l'équipement soit fixe ou non. |
4 Equipement inscrit dans l'Annexe I B qui "comprend une liste
de produits relevant des catégories énumérées à l'annexe I
A" [DEEE Art. 2.1 et Annexe I B |
Tombent dans
le champs d’application au moins les équipements spécifiquements
cités dans l’annexe IB. La notion
de luminaires domestiques couvre tous les types de luminaires
domestiques |
Explicitement exclu: §
Luminaires domestiques §
- Ampoules à filament |
5 Equipement qui ne fait pas partie d'un autre type d'équipement qui,
lui n’entre pas dans le champs d’application de la présente
Directive. [DEEE Art 2.1] |
En référence
à la directive 89/336/EEC et aux lignes directrices d'application
de cette directive les notions de "produit fini"
ou "Installation Fixe" sont des aides à la décision.
L'équipement faisant partie d'un autre type d'équipement ne
peut pas être considéré comme un produit fini. Un produit
fini est tout dispositif, ou élément d’équipement qui a une
fonction directe, dispose d’un coffret propre et, le cas échéant,
des accès et des raccordements destinés à des utilisateurs
finals. "La fonction directe" est définie
comme toute fonction d’un composant ou d’un produit fini qui
répond à l’utilisation définie par le fabricant dans ses instructions
d’utilisation pour un utilisateur final. Cette fonction peut
être disponible sans autres adaptations ou raccordements que
ceux pouvant être effectués par une personne n’étant pas particulièrement
avertie ou pouvant facilement être exécutées par toute personne.
Si cet "autre type d'équipement" est une installation
fixe il ne tombera pas dans le champ d’application de la Directive
DEEE. "L'installation fixe".
Une "installation fixe", au sens le plus large du
terme, est définie comme une "association de plusieurs
équipements, systèmes, produits finis et/ou composants (appelés
ci après "éléments") assemblés et/ou montés par
un assembleur / installateur en un lieu donné pour fonctionner
ensemble, dans un environnement donné afin de remplir une
tâche spécifique, mais qui n'est pas destinée à être mise
sur le marché en tant qu'entité fonctionnelle ou commerciale
unique" |
§
Installations fixes telles que les usines thermiques/ centrales caloriques,
Installations industrielles §
Ascenseurs §
Equipement de contrôle et de surveillance utilisé dans l’électronique
pétrolière et du gaz : jauges et mesures permanentes telles
que les instrument de forage/ perçage §
Convertisseurs de fréquence : les composants sont uniquement couverts
quand ils font partie d'un produit qui est couvert. L'inclusion
ou l'exclusion dépendront leur application. Cela devrait être
évalué au cas par cas. §
Autoradios et autres équipements conçus pour être utilisés dans un produit
couvert par la Directive sur les Voitures Hors d’Usage (VHU). §
Identification de Fréquence radio (IDFR) 2 |
6 Equipement qui n'est pas couvert par "des disposition communautaires
spécifiques en matière de gestion des déchets." [DEEE
Art 2.2] |
|
|
7 Equipement qui n'estpas un produit destiné
àdes fins spécifiquementmilitaires
[DEEE Art2.3] |
Cela cependant
ne s'applique pasaux produits qui
ne sont pasdestinés à des fins spécifiquementmilitaires.[DEEE Art 2.3] |
§
Armes, munitions,matériel de guerre |
1 Interprétations basées
sur les lignes directives pour l’application de la Directive 89/336/CEE
du Conseil du 3 mai 1989 sur la Compatibilité Électromagnétique (Directive
89/336/CEE modifiée par les Directives 91/263/CEE, 92/31/CEE, 93/68/CEE,
93/97/CEE) https://europa.eu.int/comm/enterprise/electr_equipment/emc/guides/emcguide.htm,
directives en cours de révision https://europa.eu.int/comm/enterprise/electr_equipment/emc/revision/proposal.htm
(3.7) Un produit fini selon
ces guidelines est : tout dispositif, ou élément d’équipement qui
a une fonction directe, dispose d’un coffret propre et, le cas échéant,
des accès et des raccordements destinés à des utilisateurs finaux.
(3.8) 'La fonction directe'
est définie comme toute fonction d’un composant ou d’un produit fini
qui répond à l’utilisation définie par le fabricant dans ses instructions
d’utilisation pour un utilisateur final. Cette fonction peut être
disponible sans autres adaptations ou raccordements que ceux pouvant
être effectués par une personne n’étant pas particulièrement avertie
des implications de la CEM.
(6.5.2.1) Une "installation
fixe", au sens le plus large du terme, est définie comme une
"association de plusieurs équipements, systèmes, produits finis
et/ou composants (appelés ci-après "éléments") assemblés
et/ou montés par un assemblier / installateur
en un lieu donné pour fonctionner ensemble, dans un environnement
donné afin de remplir une tâche spécifique,mais
qui n'est pas destinée à être mise sur le marché en tant qu'entité
fonctionnelle ou commerciale unique".
2 Les IDFR apposées sur
l'emballage du produit sont considérées comme
exclues de la Directive DEEE. Si elles sont
appliquées sur l'appareil elles seront couvertes par la Directive
DEEE et devront donc être recyclés par le producteur de l'appareil.
1.4 Est-ce que les Directives DEEE et ROHS s'appliquent aux produits électriques et électroniques à usage professionnel ?
La Directive DEEE contient des dispositions
qui couvrent à la fois les DEEE ménagers et les DEEE provenant d'utilisateurs
autres que les ménages privés. Les dispositions sur le financement
des DEEE ménagers sont fixées à l'Article 8, l'Article 9 couvrant
les DEEE provenant d'utilisateurs autres que les ménages.
De plus, l'Article 10 (3) ne limite pas
spécifiquement l'obligation de marquage aux équipements électriques
et électroniques (EEE) ménagers car dans certains cas il est difficile
de distinguer les EEE à usage domestiques des EEE à usage professionnels.
Dans ce cas, l'obligation de marquage s'applique
également aux EEE dont l'utilisation est professionnelle.
La Directive ROHS ne différencie pas les
EEE ménagers des EEE professionnels, ainsi les produits à usage professionnel
sont couverts par la Directive ROHS.
1.5 Les Directives DEEE et ROHS s’appliquent-elles aux batteries ?
La Directive ROHS restreint l’usage des
métaux lourds dans les équipements électriques et électroniques, mais
elle ne couvre pas les batteries.
La Directive DEEE s’applique aux batteries
incorporées dans tout équipement électrique et électronique une fois
que l’équipement devient un déchet. Dans ce cas, elles seront collectées
en même temps que l’équipement sur le fondement de la Directive DEEE. La responsabilité des producteurs en est alors affectée.
Si les piles et batteries sont incorporées dans un équipement électrique
et électronique, les producteurs de batteries ne seront responsables
que du traitement ultérieur, lorsque les batteries auront été retirées
des DEEE collectés. Par conséquent, les piles et batteries collectées
avec un DEEE seront à la fois inclues dans les objectifs de collecte
des DEEE et, après démantèlement, dans les taux de collecte prévus
par la directive « piles et accumulateurs »
Les batteries incorporées dans d’autres
produits (tels que voitures, équipement électrique et électronique)
seront automatiquement collectées en même temps que ces autres produits
à partir du moment où ils deviennent des déchets. En vertu de la Directive
2000/53/CE relative aux véhicules hors d’usage et de la Directive
DEEE, il incombe au producteur de la voiture ou de l’équipement électrique
de couvrir les coûts de la collecte, l’équipement électrique / la
voiture devant ensuite être remis à un service autorisé de traitement.
C’est au moins sur la base des exigences minimales de traitement énoncées
dans ces directives que les piles doivent être retirées de l’appareil
en fin de vie.
Dès lors, le producteur de batteries doit
couvrir les coûts de leur traitement ultérieur. L’interface se situerait
alors entre le producteur de batteries et le service de traitement
lors du retrait de la batterie de la voiture / équipement électrique.
1.6 Les Directives DEEE et ROHS s’appliquent-elles aux cartouches d’encre ?
L’article 3(a) de la Directive DEEE définit
les équipements électriques et électroniques comme des « équipements
fonctionnant grâce à des courants électriques ou à des champs électromagnétiques,
et légalement non contraignant 10
les équipements de production, de transfert
et de mesure de ces courants et champs, relevant des catégories mentionnées
dans l’annexe I A, et conçus pour être utilisés à une tension ne dépassant
pas 1000 volts en courant alternatif et 1500 volts en courant continu
».
La Directive DEEE définit les déchets d’équipements
électriques et électroniques comme des « équipements électriques et
électroniques constituant des déchets au sens de l’article 1er point
a) de la Directive 75/442/CEE, y compris tous les composants, sous-ensembles
et produits consommables faisant partie intégrante du produit au moment
de la mise au rebut ».
Selon la définition des EEE, l’imprimante
en elle-même constitue un EEE dans la mesure où elle entre dans la
catégorie 3 de l’annexe I B de la Directive DEEE.
Dès que l’on se débarrasse d’une imprimante, elle devient un déchet
d'EEE. Cela signifie que, lorsque l’on se débarrasse d’une imprimante
contenant encore une cartouche d’encre, celle-ci devient un composant
du DEEE puisqu’il s’agit d’un produit consommable qui fait partie
de l’imprimante au moment de la mise au rebut.
L’article 4 de la Directive DEEE exige
que les Etats membres encouragent la conception et la production d’équipement
électrique et électronique qui prenne en compte et facilite le démontage
et la récupération , en particulier la réutilisation et le recyclage
des DEEE, leurs composants et matériaux. Cependant, la cartouche en
elle-même ne tombe pas sous le coup de la définition des EEE mais
elle est considérée comme un produit consommable. Par conséquent,
la Directive ROHS ne s’applique pas aux cartouches d’encre.
1.7 Les dispositifs électriques ou électroniques tels que radios de voitures tombent-ils sous coup de la Directive ROHS ou de la Directive 2000/53/CE relative aux véhicules hors d’usage (VHU) ?
Des dispositifs électriques et électroniques
tels que radios, lecteurs CD et systèmes de navigation peuvent être
achetés séparément dans des magasins de réparation, supermarchés ou
magasins spécialisés pour ensuite être installés dans des véhicules.
La question est de savoir si ces dispositifs sont soumis à la Directive
ROHS ou à la Directive 2000/53/CE relative aux véhicules hors d'usage.
L’article 2(2) de la Directive ROHS stipule
que : « la présente directive s’applique sans préjudice des dispositions
communautaires relatives aux exigences en matière de sécurité et de
santé et de celles spécifiques en matière de gestion des déchets ».
Par conséquent, si les dispositifs ne sont
pas spécifiquement conçus pour être utilisés dans des véhicules, ils
sont couverts par la Directive ROHS. Si,
au contraire, les dispositifs sont essentiellement conçus pour être
utilisés dans des voitures (tels que les radios de voiture), c'est
la directive ‘véhicules hors d’usage’ qui s’applique.
1.8 La Directive ROHS s’applique-t-elle aux pièces détachées installées dans de nouveaux équipements ?
La Directive ROHS prévoit que les nouveaux
équipements électriques et électroniques mis sur le marché à partir
du 1er juillet 2006 ne contiennent pas de plomb, de mercure, de cadmium,
de chrome hexavalent, de polybromobiphényles
(PBB) ni de polybromodiphényléthers (PBDE)
[article 4 (1)].
La Directive prévoit deux sortes de dérogations
:
- La directive ne s’applique pas aux applications
listées dans l’annexe
- La directive ne s’applique pas aux pièces
détachées pour la réparation, ou la réutilisation, d’équipements électriques
et électroniques mises sur le marché avant le 1er juillet 2006 [2(3)].
Ceci pour permettre la maintenance des anciens équipements avec des
pièces détachées et pour assurer leur réutilisation. Cette dérogation
est explicitement limitée aux « vieux » équipements, c'est-à-dire
ceux mis sur le marché avant le 1er juillet 2006. Par conséquent,
il est permis de mettre sur le marché des pièces détachées
–contenant des substances dangereuses-
pour la réparation de vieux équipements (mis sur le marché avant le
1er juillet 2006) mais elles ne peuvent servir à réparer des équipements
nouveaux (mis sur le marché après le 1er juillet 2006).
En fait, la commercialisation de pièces détachées contenant des substances
interdites pour la réparation de vieux équipements prolongerait l’existence
des substances dangereuses dans le flot des déchets et gênerait les
efforts réalisés pour favoriser le recyclage.
1.9 L’utilisation de matériel non conforme à la Directive ROHS est-elle autorisée pour la mise à jour ou l’amélioration des performances des produits électriques et électroniques mis sur le marché avant le 1er juillet 2006 ?
L’utilisation de matériel non conforme
à la Directive ROHS pour des EEE mis sur le marché avant le 1er juillet
2006 dans le but de développer leurs performances et/ou le s remettre
à jour est autorisée en principe pourvu que l’EEE
ne soit pas mis sur le marché en tant que nouveau produit. En effet,
l’EEE est mis sur le marché en tant que
nouveau produit après amélioration de performance /mise à jour, il
devra alors respecter la Directive ROHS. Cependant, si l’EEE est mis
sur le marché après amélioration des performances / mise à jour en
tant que produit réutilisé, la Directive ROHS ne s’applique pas.
1.10 L’interdiction d’utilisation de certaines substances prévue par la directive RoHS s’applique-elle aussi aux processus de fabrication?
Conformément à l’article 4 (1) de la directive
RoHS « Les États-membres veillent à ce que,
à compter du 1er juillet 2006, les nouveaux équipements électriques
et électroniques mis sur le marché ne contiennent pas de plomb, de
mercure, de cadmium, de chrome hexavalent,
de polybromobiphényles (PBB) ni de polybromodiphényléthers
(PBDE). Les mesures nationales limitant ou interdisant l'utilisation
de ces substances dans les équipements électriques et électroniques
qui ont été adoptées conformément à la législation communautaire avant
l'adoption de la présente directive peuvent être maintenues jusqu'au
1er juillet 2006 ». Il est donc clair que l’interdiction d’utilisation
des substances concerne uniquement le produit final et non le processus
de fabrication.
1.11 L’interdiction d’utilisation de certaines substances prévue par la directive RoHS s’applique-elle aux produits fabriqués pour une utilisation propre ?
La directive RoHS
s’applique uniquement aux produits mis sur le marché. Les produits
fabriqués pour un usage propre sont exclus de son champ d’application.
Si par la suite ils sont mis sur le marché, ils doivent se conformer
à la directive.
1.12 Les puces d’identification par radio fréquences tombent-elles dans le champ d’application des directives DEEE et RoHS ?
Les puces d’identification par radio fréquences
(RFID) correspondent à la définition d’un équipement électrique et
électronique telle que définie par les directives DEEE et RoHS
et peuvent être considérées comme appartenant à la catégorie 3 « Équipements
informatiques et de télécommunications ». Les RFID entrent donc dans
le champ d’application de la directive RoHS.
En ce qui concerne la directive DEEE, si
les RFID sont mis sur l’emballage de l’équipement électrique et électronique,
ils ne tombent pas dans le champ d’application de la directive car
ils sont alors des équipements faisant partie d'un autre type d'équipement
non couvert par la directive DEEE.
S’ils sont intégrés dans l’équipement,
le fabricant de l’équipement est responsable de leur recyclage.
1.13 Les antennes, câbles, fibres optiques et guides d’ondes (waveguides) tombent-ils dans le champ d’application des directives DEEE et RoHS ?
Les antennes et les câbles correspondent
à la définition d’un équipement électrique et électronique (EEE) prévue
par les directives DEEE et RoHS. La différence
entre les câbles électriques et les fibres optiques a trait à leur
matière première et non à leur fonction (les câbles électriques peuvent
et sont utilisés pour la transmission d’information, de sons, d’images,
etc.) Tous les câbles internes et/ou servant au raccordement ou au
branchement qui sont des composants de l’équipement
au moment de sa mise au rebut sont considérés comme des déchets d'EEE.
Les câbles utilisés pour des installations fixes ne sont pas considérés
comme des déchets d'EEE.
Les poteaux et pylônes ne correspondent
pas à la définition d’un EEE. Si les produits
sont intégrés dans une installation fixe, ils ne sont pas considérés
comme des déchets d'EEE. Les systèmes de
câblage modulaire pour la voix, les données et les applications vidéo
tombent dans la catégorie 3 « Équipements informatiques et de télécommunications
» de la directive déchets d'EEE et sont couverts par la directive RoHS.
1.14 Qu’entend-on par « produits infectés » ?
La directive DEEE s’applique aux catégories
listées dans son annexe IA. L’annexe IB
contient une liste non-exhaustive de produits
tombant dans ces catégories. La catégorie 8 couvre les « dispositifs
médicaux (à l'exception de tous les produits implantés et infectés)
». Les produits infectés correspondent à des produits qui sont entrés
en contact avec du sang ou d’autres contaminants biologiques avant
la fin de leur utilisation.
1.15 Qu’entend-on par « jeux vidéo » ?
Les jeux vidéo sont mentionnés dans la
catégorie 7 de l’annexe IB de la directive DEEE.
Le terme jeux vidéo doit être interprété dans le sens de matériel
hardware. Les matériels hardware correspondent à la définition d’un
équipement électrique et électronique tel que décrit dans la directive
DEEE. Les software (comme les cartes, CD-roms,
etc.) ne correspondent pas à la définition d’un équipement électronique
et peuvent être considérés comme des biens de consommation.
2.1 Qu’entend on par « mise sur le marché » ?
L'expression « mise sur le marché », des
articles 10 (3) de la directive DEEE et 4 (1) de la directive RoHS, fait référence à la première mise à disposition d’un
produit sur le marché communautaire.
Celle-ci correspondant au transfert (physique
ou transfert de propriété) du producteur au distributeur, consommateur
ou à l'utilisateur final sur le marché communautaire. « La première
mise à disposition d’un produit », concerne chaque pièce d'un équipement
mis sur le marché après la date limite de réduction des substances
dangereuses dans les EEE (1er juillet 2006), et non le lancement d’un
nouveau produit ou d' une gamme de produits. De plus, le concept de
mise sur le marché fait référence à un produit individuel, et non
à un type de produit, qu’il ait été fabriqué à l’unité ou en série.
Une définition identique ou similaire se retrouve dans plusieurs directives,
notamment celles du marché intérieur fondées
sur les principes de la Nouvelle Approche et de l'Approche Globale.
Le guide relatif à la mise en application des directives élaborées
sur la base des dispositions de la nouvelle approche et de l'approche
globale, définit la mise sur le marché comme suit : « La mise sur
le marché est la première mise à disposition d’un produit sur le marché
communautaire, en vue de sa distribution ou de son utilisation sur
le territoire de la Communauté. La mise à disposition peut être soit
à titre onéreux, soit à titre gratuit (…). Un produit est mis sur
le marché communautaire lors de sa première mise à disposition, à
savoir lorsqu'un produit est cédé au terme de la phase de fabrication
en vue de sa distribution et de son utilisation sur le territoire
de la Communauté. (…) La cession du produit à l'importateur établi
dans la Communauté ou à la personne chargée par mandat de distribuer
le produit sur le marché communautaire est effectuée soit par le fabricant,
soit par son mandataire établi dans la Communauté. La cession au consommateur
ou à l'utilisateur final peut aussi être effectuée directement par
le fabricant ou par son mandataire établi dans la Communauté. Le produit
est considéré comme étant cédé soit lors de son transfert physique,
soit après le transfert de propriété. Ladite cession peut être effectuée
à titre onéreux ou gratuit et elle peut se fonder sur quelque acte
juridique que ce soit. Dès lors la cession d'un produit est considérée
comme effectuée, par exemple, dans le cadre d'une opération de vente,
de prêt, de location, de créditbail et de
don. »
Voir https://europe.eu.int/comm/enterprise/newapproach/legislation/guide/legislation.htm
2.2 Est ce que les taux de concentration maximum sont établis par la directive ROHS ?
Dans le cadre de l'article 5 (1) (a), la
Commission a proposé un projet de décision fixant à 0.1% du poids
des matériaux homogènes la concentration maximale en plomb, mercure,
chrome hexavalent, PBB (polybromobiphényles)
et PBDE (polybromodiphenyléthers), et à
0,01% du poids des matériaux homogènes la concentration maximale en
cadmium. Un matériau homogène est défini comme une unité de matière
qui ne peut être mécaniquement séparée en différentes matières.
Définitions :
Le terme « homogène » signifie « composition
uniforme ». Quelques exemples de matières homogènes : plastiques,
céramiques, verrerie, métaux, alliages, papier, planches, résines
et métaux.
Le terme « démonter mécaniquement » / «séparer
mécaniquement » signifie que les substances peuvent, en principe,
être séparées par des moyens mécaniques du type: coupage, broyage,
arrachement et procédés abrasifs. (UNSCREWING?)
Exemples :
Ø
Une couverture en plastique est une matière homogène, si elle est composée
d'un seul type de plastique, sans couches ni aucune autre substance
adjointe ou incorporée.
Ø
Un câble électrique, composé de fils métalliques entourés des matériaux
d'isolation non métalliques, est un exemple de matière « non-homogène
», car les matériaux peuvent être démontés mécaniquement. Dans ce
cas, les valeurs limites prévues par la directive s'appliqueraient
à chacun de ces matériaux pris individuellement.
Ø
Un semi-conducteur contient plusieurs matériaux homogènes : matériel de
moulage en plastique, l’alliage en plomb pour l'encadrement (TRADUCTION
DE LA FIN).
2.3 Est ce que la réutilisation des dispositifs est couverte par les objectifs de la DEEE ?
Les objectifs fixés à l’article 7 de la
directive DEEE peuvent être atteints par la récupération, le recyclage
et la réutilisation des composants, matériaux et substances et font
référence aux DEEE envoyés pour traitement. La réutilisation des équipements
entiers n'est pas couverte par ces objectifs.
Selon l'article 3(h), le traitement est
défini comme " toute opération suivant l'arrivée des DEEE dans
des installations de dépollution, de démontage, de broyage, de valorisation
ou de préparation à l'élimination, ainsi que toute autre opération
effectuée en vue de la valorisation et/ou de l'élimination des DEEE".
Ne sont pas comptés dans les objectifs les équipements déstinés
à une réutilisation avant qu’ils aient été traités. La réparation
d’un équipement entier n’est pas considérée comme un traitement au
sens de l’article 3(h). Cependant, la réutilisation des composants
satisfait aux objectifs de la directive.